Le défi du marquis

Si vous avez aimé La Chronique des Bridgerton, vous succomberez sans aucun doute au marquis de Riverdale ! Tout juste rentré d'Amérique, le marquis de Riverdale est sommé par la reine de participer à la saison des bals. Bien conscient qu'on ne peut décemment dire non à Sa Majesté, Edward n'a d'autre choix que de rencontrer les jeunes filles à marier de l'année. Bien qu'il préfère les femmes plus expérimentées, il se prête au jeu codifié de la séduction des débutantes.
avant de les humilier pour qu'elles renoncent d'elles-mêmes à le poursuivre de leurs avances ! Fier de son stratagème, le marquis compte bien préserver ainsi sa liberté et ne pas s'encombrer d'une épouse. Mais quand l'arrogant s'en prend à la meilleure amie d'Elizabeth, cette dernière décide de ne pas laisser passer l'affront ! En effet, l'unique héritière du duc et de la duchesse de Lovehill, trop rebelle pour son propre bien, n'est pas de celles qui baissent la tête sans rien dire. Sauf qu'en défiant le séduisant marquis de Riverdale, Elizabeth ne pouvait imaginer à quel point elle se brûlerait les ailes. 

De nouveau, j’éprouve cet étrange pincement dans la région du cœur. Est-ce l’humiliation de savoir que mon mari a eu de multiples expériences et en aura probablement d’autres ? C’est pourtant dans l’ordre des choses et je ne devrais même pas y penser. Mais de savoir qu’il a posé ses mains sur d’autres que moi me…
Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Qu’est-ce que j’imagine ?
L’évocation de caresses ou de contacts aussi intimes me fait instantanément rougir, d’autant que le marquis, en saisissant ma main, effleure mon bras. Je porte des gants, mais la sensation furtive de ses doigts sur ma peau me fait frissonner des pieds à la tête.
Je dois être malade.
– Vous vous sentez bien ? murmure-t-il, l’air presque inquiet.
Se pourrait-il que je me trompe à son sujet ? Je devrais peut-être baisser la garde et accepter de faire sa connaissance, en mettant de côté mes griefs. Nous avons toute une vie à passer l’un à côté de l’autre. Peut-être que cette vieille comtesse, avec son expérience, m’a dispensé un conseil pertinent.
– Un peu fatiguée, sans doute, prétends-je. Je vous remercie… de votre sollicitude et aussi d’avoir été si gentil avec moi plus tôt, lorsque vous m’avez dit que j’étais brillante.
Un petit rire retentit alors. Son visage charmeur se tourne vers moi.
– Ne vous emballez pas, marquise, vous sembliez près de vous évanouir, j’ai simplement fait ce que je devais pour que vous soyez en mesure de vous tenir en public !
Non, il est odieux.
Contrite, je ne réponds rien, faisant de mon mieux pour me montrer indifférente.
– Mais j’avoue que vous sentir vous pâmer dans mes bras ne m’a pas été désagréable, au contraire, déclare-t-il à mon oreille, tandis que des gens passent toujours devant nous, nous saluent, nous admirent, même.
– Quel beau couple, soupire une dame dont le collier de rubis brille de mille feux.
– Il est d’autres circonstances où j’adorerais vous sentir perdre vos moyens, achève-t-il, en me décochant un regard qui me fait frissonner.